Les initiatives de gestion des déchets en mer en Méditerranée soulignées lors de la réunion ministérielle du G7 – 11/06/2017

Les activités de l'ONU Environnement/PAM ont été hautement mises en exergue lors de la réunion des ministres de l'environnement du G7 de 2017 qui s'est tenue à Bologne les 11 et 12 juin 2017, sous les auspices de la présidence italienne du G7. M. Gaetano Leone, Coordonnateur de l'ONU Environnement / MAP, s’est adressé aux ministres lors d’une allocution sur le point de l'ordre du jour sur « les déchets en mer » et a fait part des observations finales à la fin de la discussion.

Les ministres de l'environnement et les hauts représentants du G7, ainsi que les commissaires européens responsables de l'environnement et du climat, étaient réunis avec des responsables et des hauts fonctionnaires des organisations internationales et par des représentants d'universités et d'entreprises. La réunion a porté sur les thèmes clés du défi environnemental mondial, comme l'état de mise en œuvre des objectifs fixés par l'Accord de Paris pour lutter contre le changement climatique et des Objectifs de développement durable fixés par l'Agenda 2030 des Nations Unies ainsi que sur les problématiques importantes traditionnelles du G7, notamment sur les déchets en mer et l'utilisation plus efficace des ressources.

Au cours de son allocution, M. Leone a souligné l'importance des ressources naturelles issues des océans pour soutenir l'existence humaine, les moyens de subsistance et la croissance et le bien-fondé d'aborder les déchets en mer pour ses implications environnementales, sociales et économiques, y compris dans des secteurs vitaux tels que le tourisme, la pêche, l'aquaculture et l'approvisionnement énergétique.

M. Leone a fait remarquer que l'augmentation de la mobilisation et de la sensibilisation suite à l'adoption du plan d'action du G7 sur les déchets en mer en 2015 donnaient aux dirigeants une occasion unique d'agir. L'ONU Environnement/PAM a contribué à l'organisation d'un atelier, en avril dernier à Rome, pour examiner comment les activités et les meilleures pratiques des programmes de mers régionales soutiennent la mise en œuvre du plan d'action du G7 à l'échelle mondiale. Il a été estimé durant l'atelier que, en termes généraux, les programmes des mers régionales démontrent une approche compatible avec les objectifs et les actions prioritaires contenues dans le plan d'action du G7, que la dimension régionale semble primordiale pour sa mise en œuvre, et que les processus, les initiatives et les acteurs aux niveaux mondial, régional et national doivent interagir efficacement et contribuer à assurer la cohérence, la complémentarité et l’impact.

M. Leone a également relevé le niveau extraordinaire d'engagement qui s'est articulé lors de l'adoption de l'Appel à l'action par la Conférence des Nations Unies sur les océans, par lequel les pays acceptent de mettre en œuvre des stratégies robustes à long terme pour réduire l'utilisation des plastiques et des microplastiques. Les gouvernements ont agréé près de la moitié des 1328 engagements volontaires proposés à l'occasion de la Conférence sur les océans.

Parmi les initiatives mises en avant, il a été fait mention de la campagne ONU Environnement #CleanSeas qui bénéficie d'une trajectoire parallèle d'attention et d'engagement.

M. Leone a également souligné le travail en cours en Méditerranée pour assurer une plus grande efficacité et une plus grande coordination des interventions collectives aux défis des déchets en mer :

  • L'adoption en 2013 du premier plan régional légalement contraignant sur la gestion des déchets en mer pour la Méditerranée, contenant un ensemble de programmes de mesures et de calendriers de mise en œuvre; 
  • L'adoption en 2013 du premier plan régional légalement contraignant sur la gestion des déchets en mer pour la Méditerranée, contenant un ensemble de programmes de mesures et de calendriers de mise en œuvre;
  • Les directives de mise en œuvre (2016), par ex. pêche des déchets;
  • Les seuils et les cibles de réduction environnementale;
  • Un rapport d'évaluation régional sur les déchets en mer;
  • La plateforme de coopération régionale sur les déchets en mer Méditerranée;
  • Le Plan d'action régional sur la durabilité et la consommation et la production (SCP) (adopté en 2016);
  • Le Programme intégré de suivi et d'évaluation à l'échelle du bassin de la Méditerranée et le littoral;
  • L’élaboration de plans d'action nationaux;
  • Le développement des partenariats avec un certain nombre de pays et d'organisations pour mobiliser des ressources et l’amplification de l'impact de notre action individuelle.

La réunion des ministres du G7 s'est terminée par l'adoption à l'unanimité du Communiqué pour la protection de la planète. Le texte du Communiqué comprend la reconnaissance du rôle des programmes des mers régionales comme élément clé pour établir et mettre en place des approches régionales cohérentes et coordonnées au niveau du bassin, dans le cadre de la coopération entre les instruments internationaux et les initiatives en matière de déchets en mer.

Le Communiqué exprime également la détermination des ministres du G7 à poursuivre la mise en œuvre du Plan d'action du G7 pour lutter contre les déchets en mer (APML) et a appelé à renforcer la cohérence, la performance et l'efficacité des efforts internationaux existants, en particulier les activités des programmes de mers régionales pour lutter contre les déchets en mer, tout en tenant compte des contextes régionaux, principalement à travers les initiatives suivantes:

  1. L’harmonisation des indicateurs scientifiques et des méthodologies pour le suivi et l'évaluation, y compris par le biais de la recherche;
  2. L’identification, le développement, la mise en œuvre et la diffusion de bases de données élargies et accessibles;
  3. L’identification et la diffusion des meilleures pratiques, en particulier sur la prévention et la gestion des déchets provenant de sources terrestres et maritimes et sur les mesures d’élimination;
  4. Le développement des efforts de renforcement des capacités;
  5. L’identification, le développement et la diffusion de mesures pour: les évaluations coûts-avantages, les partenariats pour soutenir les instruments de recouvrement des coûts, la responsabilité élargie des producteurs et la promotion des investissements dans les infrastructures de gestion des déchets et de l'eau, y compris par la coopération avec le secteur privé;
  6. La réduction progressive des plastiques à usage unique et des microplastiques, y compris les microbilles, afin d'éviter les fuites de matières plastiques dans le milieu marin, y compris par la recherche sur les possibles substituts.